ROVALTERRA - Observatoire territorial de l'artificialisation des sols et de la renaturation

MISSIONS DE L'OBSERVATOIRE ROVALTERRA

- Animer et fédérer les actions menées sur le territoire du Grand Rovaltain en faveur de la restauration de la bonne santé des sols  afin de garantir la durabilité des services écosystémiques et économiques qui en dépendent.

- Etudier sur le long terme la relation qui existe entre le gradient d'artificialisation d'un sol dans le cadre d'une occupation à usage résidentiel, industriel, agricole, forestier, naturel et la qualité des services écosystémiques rendus.

L'utilité écologique et sociale des services environnementaux rendus par les sols sera appréciée dans l'optique d'une necessaire adaptation du Grand Rovaltain aux effets du changements climatiques: rafraichissement de la température locale par le jeu de l'évapotranspiration de la végétaion et des pluies vertes, préservation de la ressource locale en eau, production de biomasse, préservation de la biodiversité végétale et animale, souveraineté alimentaire, séquestration durable du carbone ...

- Faciliter et promouvoir l’échange gagnant-gagnant entre les collectivités, les aménageurs, les chambres consulaires, les ONG, les entreprises agricoles et industrielles, les enseignants et les experts scientifiques afin de faire « percoler » les connaissances scientifiques dans le monde politique, économique et social, et inversement de faire remonter les connaissances des utilisateurs et praticiens du sol (agriculteurs, urbanistes, aménageurs, collectivités, entreprises, particuliers) vers la recherche scientifique et les décideurs territoriaux.

 

SCot Grand Rovaltain - Ecoparc Rovaltain Valence-TGV - Bâtiment le M3 - 1 Rue Roland Moreno - Adresse postale: BP 15191 - 26958 Valence Cedex 9 - Acteur départemental - Rovaltain

ROVALTERRA: observatoire territorial au service d'un SCoT à visée bioclimatique

.

Dès l’origine, le SCoT du Grand Rovaltain (SCoT) a pris le parti d’ inscrire le développement du territoire dans une dynamique de transition écologique et d’innovation environnementale. Une orientation fondatrice qu’il vient de confirmer et de renforcer en faisant le choix  de devenir un SCoT à visée bioclimatique.

Garant et promoteur depuis 2016 d’une politique territoriale de sobriété foncière de haute intensité (réduction par 2 de la consommation foncière en continu), le SCoT a souhaité se doter d’un outil de suivi et d’évaluation de la santé des sols situés aussi bien à l’intérieur des tâches urbaine que des espaces agricoles, forestiers et naturels qui subissent tous, sans exception et à des degrés divers, des pressions anthropiques souvent dévastratrices.

Il peut s’agir de sols imperméabilisés, stabilisés et inertés en raison de constructions, de revêtement minéral ou composite, d’un compactage  ou encore de sols de "pleine-terre" dénaturés sous l’effet d’intrants chimiques à fort impact biologiques, de labours trop profonds où d’usages privatifs d’apports organiques ou minéraux adaptés à leurs besoins.

Aussi, le syndicat a-t-il décidé en 2015, à l’occasion de l’Année de la Terre (Nations Unies), la création d’un Observatoire des impacts de l’artificialisation des sols  en vue de disposer d’un outil de suivi territorial sur le long terme de son impact sur la santé du sol, l'eau, l'agriculture, la biodiversité et le climat..

A la manière d’un FabLab territorial, l’Observatoire se veut collaboratif et intégrateur d’expertises territoriales, urbanistiques, économiques et scientifiques au service d’un objectif partagé: la préservation et la restauration durable des services écosystémiques rendus par les sols du Grand Rovaltain.

Une première campagne de mesure (2017-2021) a permis d’ancrer la démarche d’expertise territoriale. Les analyses de cette première campagne ont été focalisées  sur les sols à vocation agricole ou naturelle. Pareille évaluation inscrite dans le temps long (10, 20, 30 ans), a vocation à s’élargir dans le cadre de la démarche ZAN instituée par la loi climat et résilience. Elle sera étendue aux sols des enveloppes urbaines, des friches et jachères ainsi qu’aux sols des futures aires de compensation de l’artificialisation situées en zone naturelles, agricoles et forestières actuellement dégradées en vue de la restauration de leurs pleines fonctionnalités écosystémiques.

.

 

.

Projet de recherche Maltose

.

L’observatoire ROVALTERRA, membre du consortium de recherche MALTOSE qui regroupe outre le SCoT du Grand Rovaltain, la société ALTEREO, le CEREMA et le laboratoire académique THEMA, a été lauréat national d’un appel  à projet de l’ADEME dédié à la planification et à l’aménagement du territoire dans le contexte du changement climatique et de la mise en œuvre de la trajectoire ZAN.

Le projet de recherche MALTOSE vise à développer des solutions opérationnelles pour les collectivités dans leur travaux de diagnostic et modélisation des trajectoires de planification territoriale respectueuses de l'objectif ZAN tout en garantissant la prise en compte effective des services écosystémiques rendus par les sols vivants.

Le projet en cours s’articule autour de l’élaboration de deux solutions complémentaires :

- un modèle d’auto-diagnostic de l’artificialisation et de la multifonctionnalité des sols,

- une chaîne de modélisation constituée d’un modèle d’intelligence artificielle distribuée (automate cellulaire) et d’un algorithme d’optimisation multi-objectif.

.

.

Enjeux territoriaux et sociétaux justifiant un suivi scientifique et politique de la santé des sols

.

Les sols constituent un maillon central dans la régulation des grands cycles globaux de l’eau, de l’air, du carbone ou de l’azote. Ils sont au cœur du vivant, au cœur de grands enjeux planétaires comme la sécurité alimentaire, le changement climatique, la disponibilité en eau de qualité, la préservation de la biodiversité.

Les sols constituent une ressource naturelle et une richesse vivante qui évolue de manière perpétuelle sous l'action des facteurs naturels et des activités humaines (urbanisation et aménagement des territoires, pratiques agricoles et industrielles, pollutions accidentelles...).

Les évolutions du fait des activités humaines sont de plus en plus préjudiciables au maintien de la qualité des sols et des services environnementaux qu’ils rendent. Ces évolution sont le résultat de processus complexes,  longs et cumulatifs, certaines difficilement détectables et beaucoup souvent  irréversibles à l'échelle des temps historiques. Il s'avère par conséquent nécessaire de détecter de façon précoce et sans compromission les signes des dégradations et leurs évolutions dans le temps, à l'aide de programmes d'observation et de suivi de la qualité des sols.

Pour protéger et exploiter au mieux les sols, il est donc essentiel de disposer d’une connaissance objective de leur santé. La santé d’un sol a été définie par la FAO comme étant : « La capacité du sol à fonctionner comme un système vivant. Les sols en bonne santé maintiennent en leur sein une diversité d'organismes qui contribuent à combattre les maladies des plantes, les insectes et les adventices, s'associent de façon bénéfique et symbiotique aux racines, recyclent les nutriments végétaux essentiels, améliorent la structure du sol et, partant, la rétention des eaux et des nutriments, le tout contribuant à améliorer la production végétale ».

Cette notion de santé des sols ne peut être évaluée ni dans l’absolu, ni par un critère unique. Elle ne peut s’apprécier que par rapport aux fonctions et aux services écosystémiques qui en sont attendus. Parmi ces services, la production massive de biomasse, d’aliments ou de substances biosourcées est la plus évidente. Mais en tant qu’interface vivante et dynamique interagissant avec les autres milieux environnementaux, les sols participent aussi à la régulation du grand cycle de l’eau : rétention et stockage des eaux pluviales notamment au niveau des zones humides et milieux aquatiques, réduction de la vitesse d’écoulement, recharge des nappes et cours d’eau. Les sols vivants sont un élément clé de la préservation des ressources en eau tant en termes de qualité que de quantité.

Ils abritent « en interne » un immense réservoir de biodiversité, permettent le recyclage des matières organiques, la séquestration du carbone en compensant une partie des émissions de CO2 vers l’atmosphère. Ils forment le cœur des écosystèmes terrestres et sont par le support et le milieu de vie de couverts végétaux sans lesquelles la biodiversité disparaitrait purement et simplement.

 

Haut de page